5 choses que j'aurai retenues de mon année de prépa
Quelles-sont les 5 choses qui m’auront le plus marqué, le plus « formé » en prépa ? Mises à part les connaissances apportées par les maths, la physique et la SI et qui me serviront toute ma vie (ou pas ), et notamment en DUT pour me permettre d’atteindre le sommet de la promotion, la prépa est à mon avis riche en enseignements (comme toute autre formation). Il ne s’agit donc pas d’un article comparatif prépa/DUT (le match n’est pas forcément gagné d’avance en ce qui concerne les avantages et les inconvénients !) mais plus d’une rétrospective.
1. Travailler
Après 1 an de prépa, en ayant joué le jeu, c’est-à-dire en ayant bossé plus ou moins comme tout le monde, on connaît mieux la signification du mot « travailler » dans le monde étudiant. Je parle évidemment du travail scolaire, car en prépa avoir un job étudiant parallèlement à ses études est tout simplement impossible. Il y a tout d’abord le travail auquel personne n’échappe : les cours, TD, DS, qui forment un emploi du temps très chargé. Mais aussi le travail personnel, ce qu’on appelle plus communément (à tord) les devoirs. En prépa, on a plus de devoirs (à part les DS et DM, exos de TD à faire), et c’est la même chose pour d’autres formations comme à la Fac ou à l’IUT : on bosse pour un objectif, et donc, on fournit la quantité de travail que l’on choisit de fournir. Mais en prépa c’est différent : on baigne constamment dans le travail. En cours il faut être très attentif car la difficulté est élevée, et après les cours on doit faire des exos et réviser ; à un rythme tel qu’à certains moments de l’année, tout faire est impossible (ou presque, certains sont des machines). Personnellement je logeais à l’internat du lycée : pas de télé, sites internet filtrés, le self et les bâtiments de cours à 2 minutes à pied, etc. Donc rien d’autre à faire que bosser. On est en prépa pour travailler, et au bout d’un an (où le travail a été régulier) on commence à savoir ce que c’est.
2. Ne pas devenir plus stupide que l'on ne l'est déjà
Bien souvent dans la vie on a tendance à se laisser aller. Ce n’est pas un mal en soi, il faut bien s’amuser, se détendre, passer du temps à rêvasser… mais le problème est qu’on se laisse aller pour presque tout : la qualité de vie, la nourriture, mais aussi parfois « l’intelligence ». Tout le monde a les moyens de devenir moins bête, de s’améliorer même juste un peu, tout simplement en faisant attention. Je pense que c’est important pour progresser que de savoir qu’on a naturellement tendance à faire le bêbête. Moi-même je suis souvent dans des situations où, si je prenais la peine de réfléchir un peu plus, d’être un peu plus concentré et lucide, je pourrais donner une plus grande valeur à ce que je fais. Avant d’abandonner, avant de poser des questions dans tous les sens, prendre simplement 2 minutes pour réfléchir posément et scientifiquement à ce que l’on est en train de faire peut apporter un gain énorme quand la productivité vient à manquer.
3. Savoir que l'on trouve toujours plus fort que soi dans les études
Eh oui, au lycée vous étiez peut-être premier de la classe (tout comme moi), mais en prépa il y a de grandes chances que vous tombiez sur plus fort que vous. C’est le système prépa qui veut ça : vous vous retrouvez avec d’autres « premiers de la classe », des gens qui avaient de bonnes notes au lycée. Personnellement je suis passé de 14-15 de moyenne générale en terminale à 7-8 en PCSI. Alors que certains taupins brillants arrivent à avoir 20 ou 23 sur 20 en prépa ! Comme quoi les résultats ne sont pas directement proportionnels à la quantité de travail fournie : ces personnes-là étaient comme tout le monde, et je suis même sûr que certains travaillaient plus qu’eux pour finir avec de moins bonnes notes. En passant par la prépa on ne peut donc pas nier que certains élèves ont plus de « talent » que d’autres et que nous ne sommes pas tous égaux. J’en ai conscience pour mon DUT : peut-être vais-je tomber sur des gens qui seront plus forts que moi. Peut-être que je ne pourrai même pas lutter. Dans un sens, c’est un peu un coup de poker.
4. Savoir raisonner de façon logique
Bon, ça c’est essentiellement grâce aux maths . Ce que j’ai le plus apprécié en dans cette matière ce sont les plans de raisonnement, la rigueur qui est très différente de celle du lycée. En 1ère et en terminale, on néglige ce qu’on pense être des détails : la rédaction, les équivalences, les liens logiques, les implications, etc. … En prépa on s’attarde beaucoup plus sur ces éléments qui font la beauté des maths. Les formules, les calculs, les méthodes type de résolution, c’est secondaire.
5. Savoir profiter des week-ends et du temps libre
En prépa le mot week-end doit disparaître de votre vocabulaire au moins pendant deux ans. Quand on finit les cours le Samedi à 11h00, qu’on a un train qui arrive à la maison à presque 14h00 et qu’on repart le Dimanche soir à 19h00, pas le temps de profiter du week-end comme au lycée ! Personnellement je n’arrivais même pas à bosser quand je rentrais chez moi, un week-end sur deux. J’en profitais pour faire du sport, voir des amis, aller me balader, surfer sur internet… Et je m’en mordais les doigts le Lundi ! A un certain stade de l’année, j’ai quand même pris la résolution de réserver le Dimanche après-midi pour réviser, mais je n’étais vraiment pas très productif…
Voilà, je pense que c’est déjà pas si mal. Ce sont quelques unes des choses que la prépa m’aura apprises, mis à part bien sûr les cours en eux-mêmes ainsi que les personnes que j’ai rencontrées. J’espère pouvoir faire le même genre d’article à la fin de mon DUT.
Et vous, qu’aurez-vous retenu de votre année de terminale (ou autre) ?